L’ARBRE QUI CACHE LA FORÊT…

Il y a presque un an déjà, j’ai interviewé John.C pour le numéro de printemps de Green Attitude, dédié à l’expérience paléo et intitulé Dans la peau d’un chasseur-cueilleur. Pour celles et ceux qui ne le connaitraient pas encore, Jonathan Czodor Ichmoukametoff (dit John. C.) exerce le métier passionnant de pisteur et instructeur de survie.

Sa spécialité d’instruction est la vie et survie en milieu forestier, que ce soit dans les bois tempérés ou dans les forêts boréales. Accoutumé aux techniques de survie ancestrales des peuplades bashkirs Cosaques (ses origines) ainsi qu’aux techniques de survie modernes, John.C propose divers stages d’initiation à la survie en forêt.

C’est ainsi que mon amoureux et moi-même sommes partis à la découverte des préceptes de la Cuisine Sauvage (Bon nombre d’entre vous auront sans doute fait le rapprochement avec le célèbre programme diffusé par France 5 éponyme, imaginé par John, qui invitait quelques-uns des plus grands chefs cuisiniers français à élaborer un menu gastronomique au beau milieu des bois !).

Nous avons donc appris à reconnaître une dizaine de variétés de plantes comestibles de saison et découvert leurs multiples usages. Cependant, les connaître est une chose, les glaner en est une autre ! Dés que les plantes exigées par la préparation des menus ont été récoltées, nous les avons soigneusement nettoyées à l’eau (pour ce qui est des herbes que nous allions déguster crues) et au bicarbonate de soude (pour les herbes à cuire).

Nous les avons ensuite cuisinées autour du foyer de notre camps forestier. Enfin, tous attablés, nous avons pu déguster un à un les mets de notre cuisine sauvage !

L’un de nos joyeux festins sylvestres composé d’une :
Salade de feuilles de pissenlit et de plantain et fleurs de cardamine, vinaigrette / Risotto à l’Épiaire des bois / Crème de lierre terrestre / eau de forêt.

Cette parenthèse (non refermée !) de retour à la nature et de reconnexion à soi m’a infiniment touchée, ce pourquoi, je préfère ne pas trop en révéler à ceux qui d’aventure souhaiteraient rejoindre l’équipe de John.C, le temps d’un week-end et je vous y encourage vivement !

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Ce que j’en retiens : le plaisir incroyable de vivre au rythme de la nature (se lever quand le jour se lève et que les oiseaux chantent), la joie immense de se sustenter de ce que l’on trouve à ses pieds (la forêt est un véritable potager à ciel ouvert pour qui détient ce savoir), la jubilation d’échanger la nuit tombée autour des flammes (l’expression « Extinction des feux » à pris tout son sens à l’occasion de cette expérience), le bonheur de dormir à la belle étoile (par 3 degrés, croyez-moi il s’agit là d’une précision d’importance, sur le terrain !), le ravissement éprouvé à l’écoute des cris de chevreuils et chants d’oiseaux nocturnes, la sérénité éprouvée au moment de la toilette à l’eau la rivière en constant mouvement (précisons toutefois qu’avant de se rhabiller, il convient de vérifier qu’aucune tique n’ait élu domicile sur votre épiderme !)…